Selon l’UNESCO, « L’orientation consiste (…) à mettre l’individu en mesure de prendre conscience de ses caractéristiques personnelles et de les développer en vue du choix de ses études et de ses activités professionnelles dans toutes les conjonctures de son existence avec le souci conjoint de servir le développement de la société et l’épanouissement de sa personnalité » (Unesco, 1970).

Au Bénin, outre la loi 2003-17 du 11 novembre 2003 portant sur l’Orientation de l’Education Nationale (faisant état d’un mimétisme flagrant dans ses dispositions et de sa formulation avec celles de l’article 8 de la loi française posant ainsi la question de son adéquation avec le marché socioprofessionnel du Bénin), les écrits qui existent en termes d’orientation sont de l’ordre des guides d’orientation, des plaquettes d’orientation et des conseils pratiques pour réussir un parcours scolaire, universitaire ou une carrière professionnelle. (Tinaassos.com)

Un milliard d’habitants sur terre en 1800 ; 7 milliards aujourd’hui et 9 milliards en 2050… Le Figaro affirme : « Un Terrien sur trois sera africain en 2100 ». La population de l’Afrique passera en effet d’un à deux milliards d’individus en 2050 et connaîtra l’arrivée sur le marché du travail de 160 millions de jeunes entre 2010 et 2030.

Cette tendance peut être un atout formidable d’accélération de la croissance économique ou au contraire peut s’avérer désastreuse si la croissance et les emplois ne sont pas au rendez-vous. En effet, ce sont entre 10 et 15 millions de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi africain chaque année.

 

L’EXEMPLE DU BENIN

46,8% des béninois ont moins de 15 ans, tandis que les personnes potentiellement actives (15-59 ans) représentent 47,7% de la population. Sans aucun doute et selon « l’African Economic Outlook 2012 », les jeunes sont les plus touchés par le chômage.

 

Que pouvons-nous faire en tant que parents de lycéens, d’étudiants, pour les guider dans le choix de métiers épanouissant ?

Certains parents n’hésitent pas à mettre une forte pression sur leurs enfants pour qu’ils choisissent une carrière très tôt pensant sincèrement que cela sera déterminant pour leur futur.

N’est-il pas plutôt judicieux de favoriser l’échange et d’aborder l’orientation sous l’angle de leurs envies, de leurs atouts et de leurs points forts en les aidants à réfléchir plutôt que faire un choix prématuré définitif ?

Pour ma part, je suis convaincue que si nous donnons notre avis avec notre cœur de parents et que nous évoquons toutes les possibilités auxquelles nous pensons, il est fort à parier que nous évoquerons nos propres rêves et que cela entraînera le choix d’une de nos attentes plutôt que celle de notre jeune …

Evidemment, nous sommes tous tentés de donner des conseils parce que nous avons détecté certaines facultés ou certains talents. Toutefois nous sommes aussi limités par notre propre expérience, notre propre histoire ainsi que par nos appréhensions  du monde futur.

Mais je pense qu’il est utile de se connaitre soi-même avant de se poser la question de ce que je veux être plus tard. Les bonnes questions à poser pour une orientation pertinente sont de cet ordre :

  1. Est-ce que je dispose de certains talents ?
  2. Quels types d’environnement me stimulent ?
  3. Avec quels types de personnes suis-je à l’aise ?
  4. Ai-je besoin de beaucoup d’interactions en général ou suis-je plutôt un solitaire qui favorise la réflexion intérieure ?
  5. Ai-je besoin de règles, d’un cadre pour travailler ou est-ce que je préfère être autonome ?

En d’autres termes, trouver qui l’on est et savoir comment l’on fonctionne permet de s’orienter et faire des recherches dans une direction qu’il faudra explorer pour savoir si cela nous mène à une activité professionnelle !

En tant que parent vos activités quotidiennes peuvent vous empêcher de vous investir convenablement dans cette recherche qui se veut importante. Il est parfois préférable, de façon pratique de vous rapprocher des spécialistes de la question.

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